Une souris créée avec un gène ancien
La montée des thérapies géniques et cellulaires à coût élevé pose des défis importants pour les systèmes de santé, en particulier en matière de paiement, d’accès et de gestion. Avec la hausse attendue des dépenses liées à ces thérapies, la nécessité d’une infrastructure efficace, de modèles de paiement clairs et de personnel expert devient cruciale.
Les pharmaciens joueront un rôle central dans la gestion de ces thérapies, mais de nombreux systèmes de santé manquent de préparation et d’infrastructures adaptées. Les modèles de paiement basés sur les résultats et les partenariats avec les fabricants peuvent offrir des solutions, mais ces efforts nécessitent un planification et coordination soigneux.
Des scientifiques ont créé une souris hybride en incorporant un gène plus ancien que toute forme de vie animale. Dans cette étude révolutionnaire, l’équipe a remplacé un gène dans les cellules souches de la souris par celui d’un ancêtre unicellulaire ancien, réussissant à faire croître des souris en bonne santé à partir de ce gène.
Les cellules souches sont connues pour leur capacité à se différencier en différents types cellulaires. En 2006, des scientifiques japonais ont découvert comment reprogrammer des cellules matures en cellules souches, appelées cellules souches pluripotentes induites (CSPi). Cette avancée a ouvert la voie à des thérapies régénératives potentielles.
L’équipe originale a découvert que les CSPi pouvaient être créées en modifiant seulement quatre gènes, désormais appelés facteurs de Yamanaka. Dans cette nouvelle étude, des chercheurs de la Queen Mary University de Londres et de l’Université de Hong Kong ont remplacé l’un de ces gènes chez la souris par une version beaucoup plus ancienne provenant des choanoflagellés, des organismes unicellulaires qui sont les plus proches parents des ancêtres des animaux.
Bien que les choanoflagellés n’utilisent pas de cellules souches, ils possèdent certains des gènes utilisés par les animaux pour les fonctions des cellules souches. Les chercheurs ont voulu tester si ces gènes anciens pouvaient remplir la même fonction dans les cellules souches modernes.
Des chercheurs créent des CSPi hybrides de souris en remplaçant Sox2 par un gène ancien des choanoflagellés.
Pour commencer, les chercheurs ont créé des CSPi de souris en utilisant la méthode standard, avec une modification : ils ont remplacé Sox2, l’un des facteurs de Yamanaka, par le gène correspondant des choanoflagellés. Ces CSPi “hybrides” ont ensuite été injectés dans un embryon de souris en développement.
Pour confirmer le succès de l’expérience, les chercheurs ont modifié les CSPi pour produire des caractéristiques distinctes, telles que des yeux foncés et des taches de fourrure noire. En conséquence, la souris issue de l’embryon était une chimère, affichant ces caractéristiques en plus de celles de l’embryon d’origine.
Cette découverte remarquable montre que les gènes responsables des fonctions des cellules souches étaient probablement utilisés bien avant la découverte des cellules souches elles-mêmes. Les chercheurs suggèrent que les choanoflagellés ont peut-être utilisé ces gènes pour réguler les fonctions cellulaires de base, et que les organismes multicellulaires les ont ensuite adaptés à des fins de cellules souches.
“En créant une souris en utilisant des gènes de nos parents unicellulaires, nous observons une continuité extraordinaire de fonction à travers près d’un milliard d’années d’évolution”, a déclaré Alex de Mendoza, auteur principal de l’étude. “Notre étude suggère que les gènes cruciaux à la formation des cellules souches pourraient avoir vu le jour bien avant les cellules souches elles-mêmes, ouvrant peut-être la voie à l’émergence de la vie multicellulaire.”
Les chercheurs estiment que cette découverte pourrait contribuer aux avancées en médecine régénérative.
Lire l’article original : New Atlas
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