Les pingouins ne s’accouplent pas à vie

Les pingouins ne s’accouplent pas à vie

Crédit : Pixabay

Une étude à long terme sur les petits pingouins en Australie a démystifié la croyance selon laquelle ces oiseaux marins restent avec un seul partenaire toute leur vie. La recherche a révélé un taux de « divorce » presque dix fois plus élevé que celui des humains aux États-Unis, avec le succès parental comme principal facteur derrière les séparations.

Alors que certains pingouins, comme les pingouins Adélie (Pygoscelis adeliae), sont plus constants dans leurs partenariats, les petits pingouins d’Australie et de Nouvelle-Zélande montrent une tendance beaucoup plus marquée à se séparer après des saisons de reproduction infructueuses.

Comprendre la dynamique des populations de pingouins

L’étude souligne l’importance des comportements sociaux dans les populations de pingouins. Alors que les facteurs environnementaux et les habitudes de recherche de nourriture ont traditionnellement été considérés comme les principaux influences, les chercheurs ont découvert que de mauvais résultats reproductifs jouent un rôle majeur dans les séparations entre les couples.

Dans des conditions favorables, ces pingouins restent largement avec leurs partenaires, bien que l’infidélité ne soit pas rare, a expliqué le professeur Richard Reina. Cependant, après une mauvaise saison de reproduction, ils sont plus enclins à trouver de nouveaux partenaires pour augmenter leurs chances de réussir à élever des poussins.

De 2000 à 2012, les chercheurs ont analysé près de 1 000 couples de petits pingouins sur l’île Phillip, la plus grande colonie de l’espèce, comptant environ 37 000 oiseaux. Ils ont identifié une forte corrélation entre de faibles taux d’éclosion et l’augmentation des séparations.

Méthodologie de recherche et résultats

L’équipe a surveillé environ 100 nichoirs artificiels, utilisés par 70 % de la population de pingouins pendant les saisons de reproduction. Entre 50 et 98 couples ont été suivis chaque année, en utilisant des balises électroniques pour une identification précise. Leurs observations ont révélé un taux de divorce moyen de 26 %, qui a considérablement diminué lors des années avec un meilleur succès d’éclosion et d’envol.

Cette recherche offre des perspectives précieuses sur la dynamique sociale des petits pingouins, montrant leur impact direct sur les tendances de la population au-delà des préoccupations traditionnelles de conservation, telles que le changement climatique et la perturbation des habitats.

Importance des facteurs sociaux dans les stratégies de conservation

« Nos résultats soulignent la nécessité d’intégrer les dynamiques sociales dans la planification de la conservation », a déclaré le professeur Andre Chiaradia. « Des taux de divorce plus bas lors de conditions favorables montrent comment les facteurs sociaux influencent les populations vulnérables d’oiseaux marins.

Parmi les 18 espèces de pingouins reconnues, 11 sont classées comme menacées à l’échelle mondiale par la Liste Rouge de l’UICN. Malgré leurs taux de divorce notables, les petits pingouins font partie des sept espèces qui ne sont pas actuellement en danger d’extinction. »


Lire l’article original sur :  New Atlas

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