L’élimination des chauves-souris après une épidémie de rage
L’élimination des chauves-souris après une épidémie de rage est une médiocre méthode de prévention des pertes de bétail. Un collectif de biologistes de l’université de Glasgow, en collaboration avec des collègues de plusieurs instituts du Pérou, a constaté que l’élimination des colonies de chauves-souris après une épidémie de rage bovine n’est pas un moyen efficace d’enrayer la propagation de la maladie.
Dans le cadre de leur recherche, publiée dans la revue Science Advances, l’équipe a analysé les taux d’infection et le séquençage du génome viral afin de mieux comprendre la propagation de la rage des chauves-souris au bétail.
L’élimination des chauves-souris après une épidémie de rage: La chauve-souris vampire, responsable de l’épidémie de rage chez le bétail
Les éleveurs de bétail et autres responsables de l’élevage en Amérique du Sud se confrontent souvent à des épidémies périodiques de rage.
La principale cause des épidémies de rage chez le bétail serait la chauve-souris vampire, bien qu’il y ait également une variété d’êtres qui la propagent.
Les animaux domestiques sans défense représentent des proies faciles pour ces chauves-souris et constituent ainsi leur source de nourriture. Les blessures qu’elles causent après l’attaque peuvent parfois favoriser les infections cutanées. Mais ce sont véritablement les maladies qu’elles véhiculent qui représentent le plus grand danger.
À plusieurs reprises, les vampiricides ont été traités de deux manières, avant ou pendant les épidémies. Aucune de ces deux formes n’a fait l’objet de tests d’efficacité rigoureux. Dans cette nouvelle voie, les scientifiques ont voulu étudier si l’élimination des colonies de chauves-souris à l’aide de vampiricides est un moyen efficace d’atténuer les épidémies de rage.
La première étape a consisté à analyser les taux d’infection de plusieurs troupeaux de bétail au Pérou. Ils ont ensuite dirigé le séquençage du génome des virus de la rage prélevés sur des vaches infectées sur place. Les deux études se sont déroulées sur une période de deux ans.
Les chercheurs n’ont pas constaté de diminution mesurable des infections dans le bétail (par rapport aux troupeaux des endroits où l’abattage n’a pas été effectué) quand les éleveurs ont procédé à l’abattage des chauves-souris après avoir constaté des infections dans leurs troupeaux. Ils ont même constaté une augmentation des taux d’infection. En revanche, ils ont constaté une diminution des taux d’infection lorsque les éleveurs sacrifiaient les chauves-souris avant de découvrir des infections dans leurs troupeaux.
Résultats de la recherche
Le collectif de scientifiques estime que l’application de vampiricides après l’apparition d’une épidémie incite les chauves-souris à abandonner leur colonie. Elles commencent alors à fréquenter d’autres moyens pour trouver un logement. Dans ce cas, ils réduisent la transmission de la maladie parmi les chauves-souris. Toutefois, les taux d’infection du bétail sont plus élevés, car les chauves-souris infectées infectent plusieurs vaches avant de décéder.
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