Une convergence anormalement rapide entre l’Inde et l’Asie au Mésozoïque

Une convergence anormalement rapide entre l’Inde et l’Asie au Mésozoïque

Une convergence anormalement rapide entre l'Inde et l'Asie au Mésozoïque
Le bord Centre-Sud du Plateau Tibétain près de la frontière avec l’ouest du Népal et l’État indien du Sikkim est représenté sur cette image Sentinel-2A du 1er février 2016. Crédit : Agence spatiale européenne. Contient des données Copernicus Sentinel modifiées [2016]/traitées par l’ESA, CC BY-SA 3.0 IGO/Wikimedia Commons.

Une preuve cruciale explique une convergence anormalement rapide entre l’Inde et l’Asie au Mésozoïque. La fermeture de la mer Néo-Téthys et la formation subséquente du plateau tibétain est pourtant l’un des événements tectoniques les plus importants sur Terre. La façon dont le sous-continent indien a dérivé anormalement rapidement vers le nord, et est entré en collision avec l’Asie est une préoccupation importante dans la description des modifications globales de la tectonique, de l’environnement et des écosystèmes.

La double subduction de la mer Néo-Téthys est un modèle de premier plan dans l’interprétation de cette vitesse de convergence anormale. Cependant, aucune preuve convaincante de l’ensemble de l’Himalaya et des régions adjacentes se rapportait auparavant.

Récemment, Yang Shun, titulaire d’un doctorat. Étudiant à l’Institut de Géologie et de Géophysique (IGG) de l’Académie Chinoise des Sciences (CAS), sous la supervision de professeurs. He Yumei et Jiang Mingming, ainsi que leur groupe de collaborateurs, ont rapporté une preuve sismique cruciale des restes de dalles dans le manteau supérieur actuel pour soutenir fortement le modèle de double subduction.

Ce travail a été publié dans Science Advances le 26 août.

Une convergence anormalement rapide entre l’Inde et l’Asie au Mésozoïque: le système de collision indo-asiatique

La région du Myanmar occupe ainsi l’extrémité orientale du système de collision indo-asiatique. En raison du moindre remaniement dû à la collision continentale, c’est un endroit idéal pour sonder d’éventuels vestiges de dalles de double subduction. Néanmoins, jusqu’à présent, c’était une zone vierge pour l’observation sismique et l’imagerie structurelle de l’intérieur de la Terre.

L’équipe de recherche sur la structure de l’intérieur profond de la Terre à l’IGG/CAS a introduit ainsi des gammes sismiques en association avec le China-Myanmar Geophysical Survey in the Myanmar Orogen (CMGSMO) au Myanmar depuis 2016. En utilisant les informations des nouveaux réseaux sismiques, les chercheurs ont étudié structures du manteau supérieur à haute résolution sous le Myanmar.

En compilant donc la tomographie sismique et la modélisation des formes d’onde, les chercheurs ont révélé pour la première fois deux dalles subductées subparallèles conservées dans le manteau supérieur actuel sous le régime tectonique néo-téthysien.

Après avoir alors comparé la nouvelle image de la dalle avec des informations sur la distribution spatio-temporelle du magmatisme et des ophiolites liés à la subduction au Myanmar, les chercheurs scientifiques ont conclu que la nouvelle preuve soutient la double subduction de la mer Néo-Téthys. Une profonde modélisation numérique géodynamique a ensuite décrit pourquoi les restes de dalles se conservait intacts dans le manteau supérieur sans se rompre et s’enfoncer également dans les profondeurs.

L’étude apporte des preuves géoscientifiques convaincantes et multidisciplinaires pour consolider le modèle de double subduction de l’océan Néo-Téthys.


Plus d’information :

Shun Yang et al, Restes de dalles sous le terrane du Myanmar témoignant d’une double subduction de l’océan néo-téthysien. Science Advances (2022). DOI : 10.1126/sciadv.abo1027.

Lire l’article original sur PHYS.

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