Les axolotls peuvent régénérer n’importe quelle cellule de leur cerveau
Les axolotls peuvent régénérer n’importe quelle cellule de leur cerveau. Tu sais ? Elles sont vraiment des animaux étonnants. Pour diverses raisons. Mais peut-être surtout parce qu’elle semble détenir le secret de l’éternelle jeunesse. Pour mieux le comprendre, des chercheurs ont plongé dans son cerveau et découvert d’incroyables capacités de régénération.
L’axolotl est un drôle d’animal venu tout droit du Mexique. Une sorte de salamandre avec des branchies comme des plumes qui jaillissent de sa tête. Pieds palmés. Et un sourire de Mona Lisa vissé sur son visage. Une sorte de salamandre qui parait plutôt détenir le secret de l’éternelle jeunesse. Parce qu’elle garde ses traits de jeunesse toute sa vie. Mais aussi parce que l’axolotl est capable de régénérer des organes endommagés par un accident. Un membre, un œil. Ou même une partie de son cerveau. Les chercheurs le savent depuis les années 1960.
Le saviez-vous ?
L’axolotl fait partie de ceux qu’on appelle les “nouveaux animaux de compagnie”, les NAC. Dans l’aquarium, il vit au moins dix ans et il a besoin d’espace. D’autant plus que, à l’âge adulte, il peut atteindre 30 centimètres de long. Et il n’aime pas vivre seul.
Avant d’en faire l’acquisition, pensez également que l’axolotl est en voie d’extinction. À cause de la pollution de son habitat. Mais aussi à cause de son commerce illégal croissant. Aussi, parce que certains aiment en mettre dans leur assiette.
Maintenant, en utilisant le séquençage de l’ARN de cellules individuelles, des chercheurs de l’Institut fédéral suisse de technologie de Zurich (ETH, Suisse) ont exploré le cerveau antérieur de l’axolotl. Pourquoi ? Parce que c’est la plus grande division de son cerveau. Celui qui contient le néocortex qui joue, chez l’homme, un rôle capital dans le comportement et la cognition, la pensée et la raison spatiale.
Les axolotls peuvent régénérer n’importe quelle cellule de leur cerveau: l’étude du cerveau antérieur de l’axolotl
Les chercheurs espéraient aussi que l’étude du cerveau antérieur de l’axolotl les aiderait à mieux comprendre comment le cerveau évoluait chez les animaux. Car avec le temps, les cellules qui composent le télencéphale se sont fortement diversifiées et sont devenues plus complexes. Le néocortex a pris un rôle de plus en plus important.
En comparant leurs données sur l’axolotl avec celles déjà disponibles pour d’autres espèces animales, les chercheurs de l’ETH ont remarqué que son télencéphale ressemble fortement au cortex olfactif et à l’hippocampe — la région du cerveau impliquée dans la formation de la mémoire — des mammifères. Ils ont même noté des similitudes dans un type cellulaire de l’axolotl avec le néocortex de ce dernier. De quoi imaginer que ces zones du cerveau pourraient être préservées au cours de l’évolution.
Cependant, plusieurs questions restent sans réponse. Comme les signaux qui déclenchent le processus de régénération. Ou encore, celui de l’accessibilité de ce processus à des animaux plus évolués. Une accessibilité qui pourrait ouvrir la porte à de nouveaux traitements pour les lésions cérébrales graves chez l’homme.
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