Boire et ne pas boire Quelle est la meilleure solution ?
Autrefois, il était suggéré que boire un verre de vin de temps en temps pouvait être bénéfique pour la santé. Des études récentes indiquent toutefois qu’une consommation modérée et occasionnelle d’alcool ne présente aucun avantage pour la santé et peut même être néfaste. Contrairement à la croyance populaire, boire une ou deux boissons alcoolisées par jour n’est pas plus sain que de s’abstenir complètement de tout alcool.
Le Journal JAMA Network Open a récemment publié une étude portant sur plus de 100 articles de recherche, impliquant au total près de 5 millions d’individus. Les chercheurs ont analysé ces informations afin de déterminer dans quelle mesure la consommation de quantités variables d’alcool peut avoir un impact sur la probabilité de mourir, quelle qu’en soit la cause. En outre, ils ont tenu compte de divers facteurs qui auraient pu fausser les enquêtes précédentes, tels que l’état de santé général d’un individu en plus de ses habitudes de consommation d’alcool.
Les personnes qui buvaient occasionnellement ou qui consommaient moins d’un verre par semaine en moyenne ne présentaient pas un risque significativement plus faible de décès, quelle qu’en soit la cause, par rapport à celles qui n’avaient jamais consommé d’alcool, d’après les chercheurs. L’étude a montré qu’une consommation modérée d’alcool ne présentait aucun avantage notable pour la santé et qu’une faible consommation quotidienne d’alcool, moins d’une once pour les femmes et environ une once et demie pour les hommes, augmentait le risque de décès. En plus, les femmes qui buvaient de l’alcool avaient des taux de mortalité beaucoup plus élevés que les femmes qui s’abstenaient de consommer de l’alcool.
La consommation d’alcool, quelle qu’en soit la quantité, est-elle bonne pour la santé ?
Le Dr Yu-Ming Ni, cardiologue spécialisé dans la cardiologie non invasive au MemorialCare Heart and Vascular Institute du Orange Coast Medical Center, affirme qu’il n’existe pas de niveau de consommation d’alcool sans danger. Il note que les personnes qui consomment plus qu’une quantité modérée d’alcool s’exposent à un risque accru de problèmes de santé futurs et, selon l’étude, ces personnes ont une probabilité plus élevée de résultats négatifs.
L’impact négatif de l’alcool à long terme sur la santé ?
Le Dr Tadwalkar affirme que diverses études ont démontré à maintes reprises les effets négatifs de la consommation d’alcool, en particulier lorsqu’elle est excessive. Ces effets peuvent inclure diverses formes de cancer et de maladies du foie. En outre, la consommation d’alcool peut également affaiblir le système immunitaire, perturber le sommeil, provoquer des troubles psychiatriques tels que la dépression et entraîner une altération aiguë des fonctions cognitives. Le Dr Tadwalkar souligne qu’une consommation excessive d’alcool peut augmenter le risque de maladies cardiovasculaires, telles que l’hypertension artérielle, les accidents vasculaires cérébraux et l’insuffisance cardiaque. Cela contredit l’idée reçue selon laquelle la consommation d’alcool est généralement bénéfique pour la santé cardiaque.
Un point important
Une nouvelle analyse de la consommation mondiale d’alcool et du risque de maladie en 2016 révèle qu’aucune quantité d’alcool, de vin ou de bière n’est sans danger pour la santé. Le Dr Richard Haring nous fait part de ses réflexions sur les dernières découvertes.
La plus grande contribution de cette étude est de réfuter les croyances antérieures selon lesquelles une consommation modérée d’alcool pourrait avoir des effets bénéfiques sur la santé.Le Dr Tadwalkar souligne que la principale difficulté liée à la consommation d’alcool est que de nombreuses personnes ont du mal à se maîtriser. La frontière entre une consommation faible ou modérée d’alcool et une consommation excessive est ténue. Il insiste sur le fait qu’il ne conseille pas aux individus de commencer à boire de l’alcool pour obtenir des bénéfices cardiovasculaires potentiels. Il y a d’autres moyens mieux établis et plus efficaces d’atteindre cet objectif.
Pour le Dr Tadwalkar, les personnes en bonne santé qui choisissent de consommer modérément de l’alcool régulièrement, en particulier dans un contexte social, ne risquent pas de subir de dommages importants pour leur santé. Il estime que la décision de consommer de l’alcool doit en fin de compte être personnelle et tenir compte de facteurs individuels tels que l’âge, les antécédents familiaux, les antécédents médicaux, le bien-être émotionnel et les valeurs individuelles.
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