Des ondes sonores capables d’éliminer la rouille et de redonner vie aux piles MXene

Des ondes sonores capables d’éliminer la rouille et de redonner vie aux piles MXene

Hossein Alijani, l’un des co-auteurs principaux d’un article de recherche, examine une membrane de MXène. Crédit : Université RMIT.

Des spécialistes ont récemment mis au point une technique permettant d’accroître considérablement la durabilité du MXène, un nanomatériau présenté comme un substitut plus rapide du lithium dans les batteries. Cette avancée renforce la faisabilité du MXène en tant qu’option durable pour le stockage de l’énergie.

À présent, le MXène est confronté à une limitation importante en raison de sa susceptibilité à la rouille dans des conditions humides, ce qui entraîne une baisse de sa conductivité électrique. Cela pose un problème car la rouille ne peut pas être éliminée, ce qui rend les batteries au MXène non remises à neuf et non utilisables.

Il est regrettable que l’élimination de la rouille sur le MXène ait posé un défi considérable en raison de la nature extrêmement fine des membranes de MXène, qui sont plus fines que la largeur d’un cheveu humain. Si l’application de revêtements chimiques sur le matériau peut empêcher la formation de rouille, elle limite également les applications potentielles du MXène. Toutefois, des chercheurs de l’université RMIT, en Australie, ont récemment fait une découverte fascinante : les ondes sonores semblent éliminer efficacement la rouille du MXène.

Plus d’informations

Les chercheurs ont découvert qu’en soumettant une membrane de MXène oxydée (rouillée) à des ondes sonores à haute fréquence, on obtenait des vibrations qui éliminaient totalement la rouille de la membrane en l’espace d’une minute environ. Une fois la rouille éliminée, le MXène a retrouvé son état d’origine dans une large proportion.

On estime que si les piles au MXène sont largement adoptées, elles pourraient être soumises à un traitement régulier par ondes sonores afin de prévenir leur détérioration et d’éviter qu’elles ne finissent dans les dépotoirs.

Amgad Rezk, professeur associé, a déclaré : “En règle générale, les matériaux utilisés dans l’électronique, y compris les piles, ont tendance à se détériorer au bout de deux ou trois ans en raison de la formation de rouille. Toutefois, grâce à notre technique, nous avons la possibilité de multiplier par trois la durée de vie des composants des accumulateurs”.


Lire l’article original NewAtlas.com

En savoir plus Une avancée dans le traitement de la fibrose pulmonaire par nanomédicaments ouvre de nouvelles perspectives pour le traitement de cette maladie

Partager cette publication