Économie mondiale résistante aux menaces
L’économie mondiale fait preuve de résilience malgré l’inflation et la reprise lente de la Chine, a déclaré le FMI, renforçant l’espoir d’éviter une récession mondiale à moins de crises imprévues. L’optimisme du dernier rapport sur les perspectives économiques mondiales stimule la confiance en la maîtrise de l’inflation sans causer de dommages économiques graves.
Cependant, la croissance mondiale est restée modeste historiquement, avec des risques persistants. Le chef économiste du FMI, Pierre-Olivier Gourinchas, a mis en avant la reprise en cours, tout en mettant en garde contre le fait de se complaire. Le FMI a relevé les prévisions de croissance mondiale pour 2023 à 3 % contre 2,8 %, prévoyant des effets d’inflation réduite et de taux d’intérêt plus élevés.
Économie mondiale résiliente malgré les menaces : La perspective améliorée
Cette perspective améliorée est largement due à la stabilisation des marchés financiers à la suite des effondrements majeurs des banques et au Congrès ayant prévenu les risques financiers en relevant le plafond de l’emprunt américain. Les nouvelles données du F.M.I. coïncident avec les attentes d’une hausse des taux d’intérêt de la Réserve fédérale, reflétant un passage de taux près de zéro à 5 % – 5,25 %. La Fed vise à freiner l’inflation tout en évitant les dommages économiques et évalue l’impact des hausses de coûts d’emprunt approuvées.
Face aux défis persistants de l’inflation, le F.M.I. a exhorté les banques centrales à accorder la priorité à la stabilité des prix et à la surveillance financière. Malgré l’espoir d’une inflation en recul, M. Gourinchas a souligné le défi de la mise en œuvre des politiques. Il a insisté sur la nécessité d’éviter un assouplissement monétaire jusqu’à ce que l’inflation sous-jacente montre un refroidissement soutenu.
Économie mondiale résiliente face aux menaces : une autre hausse des taux en 2023
La décision de la Fed en juillet est suivie d’une conférence de presse avec Jerome H. Powell. Les responsables ont précédemment laissé entendre une autre hausse des taux en 2023. Le FMI prévoit un ralentissement de la croissance aux États-Unis : 1,8 % en 2023 et 1 % en 2024, en raison de la diminution de la consommation et de la hausse des taux. La croissance de la zone euro sera de 0,9 % cette année, la BCE étant susceptible de relever les taux. Les perspectives économiques faibles suggèrent que la BCE pourrait suspendre les hausses de taux. L’indice d’activité économique de la zone euro a baissé en juillet, la production manufacturière a diminué et les services ont ralenti.
La semaine prochaine, la Banque d’Angleterre devrait relever les taux pour la 14e fois afin de freiner l’inflation au Royaume-Uni ; en juin, les prix ont augmenté de 7,9 % en glissement annuel. Le Royaume-Uni a défié les projections du FMI en évitant une récession, mais les défis persistent en matière d’inflation en raison du marché du travail tendu qui fait monter les salaires ; les taux d’intérêt élevés inquiètent les ménages aux cycles de remboursement de prêts hypothécaires.
La reprise plus lente que prévu de la Chine affecte la production mondiale. Le FMI cite la contraction du marché immobilier, la faible consommation et la faible confiance des consommateurs comme des points inquiétants pour la Chine. L’économie chinoise a ralenti ce printemps, les exportations ont chuté, le marasme immobilier s’est approfondi et certains gouvernements locaux ont réduit les dépenses en raison de contraintes financières.
M. Gourinchas voit positivement les mesures de restauration de la confiance dans le secteur immobilier en Chine, suggérant un soutien ciblé aux familles pour stimuler la confiance et la consommation.
Le rapport du F.M.I.
Malgré quelques raisons d’optimisme, le rapport du F.M.I. met en évidence que l’économie mondiale n’est pas encore hors de danger.
Le conflit en cours entre la Russie et l’Ukraine reste une menace imminente qui pourrait entraîner une hausse des prix mondiaux des denrées alimentaires et de l’énergie. La récente résiliation d’un accord autorisant les exportations de céréales ukrainiennes pourrait aggraver la situation. Le F.M.I. prévoit que cette résiliation pourrait entraîner une augmentation des prix des céréales pouvant atteindre 15 %.
Le rapport souligne le potentiel d’escalade de la guerre en Ukraine, entraînant des coûts élevés pour l’alimentation, le carburant et les engrais. La suspension de l’initiative sur les céréales de la mer Noire est mentionnée comme un développement préoccupant dans ce contexte.
Le F.M.I. réitère également son avertissement contre la fragmentation accrue de l’économie mondiale due à des conflits tels que la guerre en Ukraine et d’autres tensions géopolitiques. De tels développements pourraient entraîner une volatilité accrue des prix des matières premières et entraver la coopération internationale pour fournir des biens publics mondiaux, selon l’évaluation du F.M.I.
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