Un Transformer ressemblant à un manutentionnaire de bagages, lance des boîtes
Le robot ANYmal de Swiss Mile est une création impressionnante capable de se déplacer soit comme un quadrupède à roues, soit en se tenant debout sur ses pattes arrière, utilisant ses roues avant comme des mains. Actuellement, il acquiert des compétences pour des tâches pratiques, ajoutant une touche d’humour à son processus d’apprentissage.
Le design est vraiment remarquable ; le nom ANYmal convient parfaitement à cette création. En mode quadrupède, il ressemble à un chien robotique, mais avec des pattes conçues de manière complexe et l’ajout non conventionnel de roues. Cependant, cette combinaison permet des déplacements très efficaces sur diverses surfaces, y compris les escaliers. La question se pose : pourquoi choisir la marche quand il est possible de rouler, et pourquoi dépenser de l’énergie à se tenir bipède quand le déplacement quadrupède est nettement plus simple ?
Adaptabilité du robot humanoïde
Cependant, les entreprises axées sur les robots humanoïdes soulignent que bon nombre des tâches que nous imaginons pour les robots sont actuellement adaptées à la forme humaine. Dans les situations nécessitant une approche plus proche de l’humain, ANYmal s’accroupit et se redresse sans effort, utilisant ses roues motorisées pour l’équilibre. Jetez un œil à cette vidéo datant d’il y a un an :
L’ascension lui permet d’utiliser ses membres antérieurs comme des bras. Bien qu’il soit possible d’intégrer des mains cachées se déployant pour une manipulation agile en mode humanoïde, l’équipe de Swiss Mile, une entreprise issue de l’ETH Zurich, a choisi d’explorer les capacités de ce robot en se reposant uniquement sur ses roues motorisées en tant que mains improvisées.
Précision en Action
Parmi les premières tâches démontrées dans la vidéo figurait l’appui sur les boutons d’ascenseur, exploit remarquable pour sa précision par rapport à la nature moins délicate d’une roue de 20 à 25 centimètres de diamètre.
Bien que la vidéo montre ANYmal s’attaquant aux tâches par l’apprentissage par renforcement et imitation, tentant d’inverser des mouvements spécifiques pour accomplir des tâches opposées, l’équipe s’est récemment penchée sur une nouvelle approche appelée “apprentissage par curiosité”.
Dans cette méthodologie novatrice, le robot se voit confier une tâche et ne reçoit des récompenses qu’à la complétion de cette tâche. Il est alors motivé à explorer et interagir avec les éléments liés à cet objectif dans son environnement. Fondamentalement, il est incité à plonger et à comprendre de manière autonome.
Optimisation des processus d’apprentissage
Cela élimine le besoin pour les individus de s’engager dans la tâche laborieuse de concevoir des systèmes de récompense complexes pour guider le robot vers son objectif. De plus, il n’est pas nécessaire que quelqu’un démontre de manière répétée la tâche au robot pour qu’il observe et apprenne. Il suffit de définir des variables clés, d’identifier les objets pertinents pour la tâche et de communiquer l’objectif ultime du robot.
Ce processus a donné des résultats remarquables lors des tests : l’ANYmal a réussi avec succès la tâche d’ouvrir des portes, l’accomplissant parfaitement 15 fois consécutives. De plus, il a acquis la compétence de saisir une boîte et de la déposer dans une benne, une tâche cruciale pour les robots polyvalents entrant sur le marché du travail.
Ce qui rend ces réalisations intrigantes, c’est la manière dont l’ANYmal accomplit ces tâches. Face à l’objectif simple de “mettre la boîte dans la benne”, il a appris à soulever et propulser les boîtes vers la benne, affichant une technique qui pourrait susciter la fierté des manutentionnaires de bagages d’aéroport. Il y a quelque chose d’étrangement familier dans la manière dont il lance ces boîtes. Profitez de la vidéo ci-dessous.
Actuellement, ANYmal fonctionne principalement en tant que projet de recherche. Cependant, il existe un potentiel pour Swiss Mile de le transformer en une entreprise commerciale. Les capacités de transformation impressionnantes de ce robot pourraient en effet constituer une avancée significative, fusionnant les avantages d’une structure humanoïde avec la mobilité efficace d’un quadrupède à roues. Un travail exceptionnel !
Lire l’article original sur : New Atlas
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