Le talc est un probable contributeur au cancer selon l’OMS
L’agence de recherche sur le cancer de l’Organisation mondiale de la santé a publié un rapport critique sur le talc, déclarant qu’il est probablement cancérogène pour l’homme, principalement en raison de la contamination potentielle par l’amiante dans les poudres.
Le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) a classé le talc naturel comme “probablement cancérogène pour l’homme (Groupe 2A)” sur la base de preuves limitées le liant au cancer des ovaires, de preuves suffisantes provenant d’études animales montrant le développement du cancer, et de preuves mécanistiques solides de ses propriétés cancérogènes dans les cellules humaines.
Ces conclusions concordent avec celles d’une étude importante publiée en mai, qui indiquait que l’utilisation de talc sur les parties génitales féminines est liée à un risque accru de cancer des ovaires.
Le rapport du CIRC révèle un lien constant entre l’utilisation de la poudre pour le corps et un risque accru de cancer des ovaires.
Le rapport du CIRC a souligné que plusieurs études ont démontré de manière constante une incidence accrue de cancer des ovaires chez les femmes ayant déclaré utiliser de la poudre pour le corps dans la région périnéale. Bien que l’évaluation se soit concentrée sur le talc sans amiante, de nombreuses études sur les personnes exposées n’ont pas pu exclure la contamination par l’amiante dans le talc.
De plus, un taux plus élevé de cancer des ovaires a été observé dans les études sur les femmes ayant une exposition professionnelle au talc dans l’industrie de la pâte et du papier.
L’agence a également identifié une incidence accrue de tumeurs malignes chez les rates femelles (y compris les cancers de la médullosurrénale et des poumons) et de tumeurs bénignes et malignes chez les rats mâles (médullosurrénale). L’impact du talc sur les cellules a montré des preuves convaincantes d’induction d’une inflammation chronique et de perturbation de la croissance et de la mort cellulaires normales.
Le règlement de 700 millions de dollars de Johnson & Johnson suite à la controverse sur le talc.
Ce rapport survient peu après que Johnson & Johnson ait accepté un règlement de 700 millions de dollars dans le cadre d’un recours collectif majeur, alléguant que la société avait trompé les consommateurs sur la sécurité de sa célèbre poudre pour bébé et d’autres produits à base de talc. Les enquêtes ont révélé que les produits de J&J contenaient des traces d’amiante cancérigène.
Le rapport du CIRC souligne ses limites, notant que les conclusions étaient basées sur l’auto déclaration et l’observation plutôt que sur des tests directs, et l’agence reconnaît qu’elle n’a pas pu déterminer de manière concluante que le talc cause le cancer.
“De plus, les biais dans la façon dont l’utilisation du talc a été rapportée dans les études épidémiologiques ne pouvaient pas être écartés avec certitude”, a averti le communiqué. “Ainsi, une relation causale pour le talc n’a pas pu être entièrement établie.”
Défis dans l’extraction et risques de contamination
Le talc, un minéral naturel composé de magnésium, de silicium, d’oxygène et d’hydrogène, est utilisé dans les produits de soin depuis les années 1800. Bien que tout le talc ne contienne pas d’amiante, les deux minéraux coexistent souvent, ce qui rend difficile l’extraction d’un talc pur. De plus, les gisements de talc peuvent inclure des formes hautement toxiques d’amiante telles que le trémolite ou l’anthophyllite, plus carcinogènes que le chrysotile, le type d’amiante prédominant aux États-Unis.
“Le talc brut est extrait de mines qui peuvent également contenir de l’amiante et d’autres minéraux associés”, a noté la FDA en 2020. “La purification des minerais de talc pour éliminer l’amiante est extrêmement difficile.”
Tester les produits à base de talc pour un usage personnel pose également problème, et les études scientifiques ont donné des résultats mitigés quant aux risques de cancer.
“Jusqu’à ce que davantage d’informations soient disponibles, les personnes préoccupées par les liens potentiels entre la poudre de talc et le cancer pourraient envisager d’éviter ou de limiter l’utilisation des produits de consommation contenant du talc”, conseille la Société américaine du cancer.
Lire l’article original sur : New Atlas
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