Le miel de Manuka réduit de 84 % la croissance des cellules cancéreuses
Les études préliminaires indiquent que le miel de Manuka peut réduire la croissance des cellules cancéreuses du sein de 84 % tout en préservant les cellules saines et en provoquant peu d’effets secondaires. Cela suggère un potentiel pour développer un traitement naturel et non toxique contre le cancer, soit comme supplément, soit en tant que thérapie autonome.
Les nutraceutiques—une combinaison de “nutrition” et de “pharmaceutiques” qui peut sembler être du jargon marketing—sont des produits offrant à la fois des avantages nutritionnels et des propriétés bénéfiques pour la santé. Parmi eux figurent le ginseng, le thé vert, l’échinacée, les oméga-3 et le miel de Manuka. Ce dernier est fabriqué à partir du nectar collecté par les abeilles sur le manuka, une plante native de Nouvelle-Zélande et du sud-est de l’Australie.
Propriétés uniques du miel de Manuka et son rôle potentiel dans la prévention et le traitement du cancer du sein
Le miel de Manuka a montré des propriétés antibactériennes, antioxydantes et cicatrisantes, probablement en raison de sa composition unique par rapport à d’autres miels. Les recherches préliminaires de l’UCLA suggèrent que ce nutraceutique pourrait aider dans la prévention et le traitement du cancer du sein.
Le Dr Diana Márquez-Garbán, professeure agrégée de médecine à l’UCLA David Geffen School of Medicine et auteur principal de l’étude, a déclaré : « Les résultats offrent des perspectives intéressantes pour le développement d’une alternative naturelle et moins toxique à la chimiothérapie traditionnelle. Bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires pour explorer pleinement les avantages des composés naturels dans la thérapie contre le cancer, cette étude fournit une base solide pour de futures investigations. »
Dans les cas de cancer du sein positif aux récepteurs d’œstrogènes (affectant environ 60 à 70 % des patients), les cellules cancéreuses utilisent les œstrogènes pour stimuler leur croissance. Bien que la thérapie anti-œstrogènes ralentisse généralement la croissance des tumeurs, certains patients développent une résistance, laissant la chimiothérapie comme dernier recours.
Le miel de Manuka inhibe significativement la croissance des cellules cancéreuses du sein ER-positif et améliore les effets du tamoxifène.
Dans des expériences de laboratoire, les chercheurs ont cultivé des cellules de cancer du sein ER-positif et triple-négatif. Ils ont constaté que le miel de Manuka et sa poudre déshydratée inhibaient significativement la prolifération des cellules ER-positives de manière dose-dépendante par rapport aux témoins.
L’effet sur les cellules triple-négatif était moins prononcé. La combinaison de miel de Manuka avec le tamoxifène, un médicament anti-œstrogène courant, réduisait considérablement la prolifération des cellules ER-positives, plus efficacement que chaque traitement seul.
Une analyse supplémentaire a révélé que le miel de Manuka réduisait les niveaux d’œstrogènes sanguins et les récepteurs d’œstrogènes dans les tumeurs, et favorisait l’apoptose (mort cellulaire) dans les cellules cancéreuses, perturbant ainsi la progression du cancer.
Le miel de Manuka réduit significativement la croissance des tumeurs chez les souris atteintes de cancer du sein ER-positif.
Les chercheurs ont ensuite testé le miel de Manuka sur des modèles animaux. Des souris implantées avec des cellules humaines de cancer du sein ER-positif, qui ont développé des tumeurs, ont reçu du miel de Manuka par voie orale. Les souris traitées au miel ont montré une réduction significative de la croissance tumorale—de 84 %—par rapport au groupe témoin, sans nuire aux cellules saines.
Les chercheurs ont conclu que les composés naturels comme le miel de Manuka, qui présentent une forte activité antitumorale et ciblent sélectivement les cancers du sein positifs aux récepteurs hormonaux, pourraient être développés comme supplément ou comme alternative potentielle aux médicaments cytotoxiques traditionnels, qui ont souvent des effets secondaires plus généralisés.
Lisez l’article original sur : New Atlas
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