Revêtement bio-inspiré pour dispositifs médicaux prévenant la coagulation

Revêtement bio-inspiré pour dispositifs médicaux prévenant la coagulation

Un tube de cathéter non traité (à gauche) à côté d’un tube enrobé sans caillot
Jayachandran Kizhakkedathu Research Group

Lorsque le sang traverse des dispositifs médicaux tels que des cathéters ou des stents, il existe un risque de formation de caillots, ce qui peut être dangereux. Un nouveau revêtement, inspiré de processus biologiques, pourrait prévenir cela sans nécessiter d’anticoagulants.

Comment le sang forme des caillots sur des matériaux étrangers

Lorsque le sang rencontre un matériau étranger, les protéines du plasma s’activent et forment un caillot autour de lui pour isoler le matériau. Dans les dispositifs tels que les machines de dialyse, ces caillots peuvent obstruer le fonctionnement ou, s’ils se détachent, poser de graves risques pour la santé, comme un accident vasculaire cérébral.

Pour contrer cela, les médecins prescrivent souvent des anticoagulants pour réduire la formation de caillots. Cependant, ces médicaments comportent des risques, notamment le risque de saignements graves.

Certains chercheurs ont développé des revêtements anti-salissure qui repoussent les protéines plasmatiques pour les empêcher de contacter les surfaces synthétiques. Mais, selon le Dr Jayachandran Kizhakkedathu de l’Université de la Colombie-Britannique, ces revêtements peuvent toujours permettre la formation de caillots dans certaines conditions.

Face à ce défi, l’équipe de Kizhakkedathu a créé un revêtement “d’interaction protéique sélective” (SPI), conçu pour imiter la paroi naturelle des vaisseaux sanguins. Ce revêtement à base de polymère comprend des molécules liées à la surface qui interagissent avec une protéine plasmatique appelée facteur XII. Bien que ces molécules interagissent avec la protéine, elles l’empêchent de se transformer en sa forme inductrice de caillots.

Des tests ont montré des résultats prometteurs : le sang humain sur du verre revêtu a mis plus d’une heure à coaguler, contre seulement 10 minutes sur du verre non traité. Chez les lapins, les shunts recouverts de SPI ont également retardé significativement la formation de caillots. Une fois le sang n’était plus exposé au revêtement, sa capacité à coaguler est revenue à la normale.

“Cette innovation pourrait être une avancée majeure pour rendre les dispositifs médicaux plus sûrs”, explique Kizhakkedathu. “Notre revêtement reproduit les méthodes naturelles du corps pour prévenir les caillots, réduisant potentiellement le besoin d’anticoagulants autour de l’utilisation de dispositifs.”

Des recherches supplémentaires se concentreront sur la façon dont le revêtement interagit avec d’autres protéines et cellules sanguines. Les résultats ont été récemment publiés dans Nature Materials.


Lire l’article original : New Atlas

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