L’exercice d’aujourd’hui, un atout pour le cerveau demain

L’exercice d’aujourd’hui, un atout pour le cerveau demain

Crédit : Pixabay

Même quelques minutes d’activité physique peuvent améliorer significativement les fonctions cérébrales, avec des bénéfices pour la mémoire et les capacités cognitives pouvant durer plus longtemps qu’on ne le pensait.

Une étude montre que l’exercice améliore les fonctions cognitives au-delà du jour de l’activité.

Une étude menée par des chercheurs de l’University College London et de l’University of Oxford a montré que les améliorations cognitives liées à l’exercice ne durent pas seulement quelques heures, mais se prolongent jusqu’au jour suivant.

L’expérience, connue sous le nom de “micro-longitudinale”, a impliqué 76 adultes britanniques cognitivement sains âgés de 50 à 83 ans. Pendant huit jours, les participants ont passé des tests cognitifs quotidiens évaluant l’attention, la mémoire, les fonctions exécutives, la vitesse de traitement et la vitesse psychomotrice, c’est-à-dire la capacité à réagir rapidement aux changements environnementaux.

Tout au long de l’étude, les participants portaient des appareils pour suivre leur activité physique et leurs habitudes de sommeil tout en poursuivant leurs routines habituelles.

L’activité physique modérée améliore la mémoire et les fonctions cognitives.

Après avoir analysé les données, les chercheurs ont constaté que les scores de mémoire étaient les plus élevés chez les participants ayant pratiqué une activité physique modérée la veille, comme une marche rapide ou toute activité augmentant la fréquence cardiaque. Pour chaque 30 minutes supplémentaires d’exercice modéré, les participants ont montré une amélioration notable des scores de mémoire épisodique et de mémoire de travail, avec une augmentation d’environ 0,15 écart-type.

En revanche, un comportement sédentaire la veille a eu un impact négatif sur la mémoire de travail.

Ces résultats sont restés cohérents même après avoir pris en compte les habitudes de sommeil de la nuit précédente, a déclaré Mikaela Bloomberg, principale auteure de l’étude à l’University College London.

L’équipe a également examiné l’impact du sommeil indépendamment de l’activité physique. Ils ont constaté que des durées de sommeil plus longues étaient associées à une meilleure mémoire épisodique et à une meilleure vitesse psychomotrice. Notamment, des périodes prolongées de sommeil à ondes lentes amélioraient la mémoire épisodique, tandis que plus de sommeil paradoxal étaient corrélées à de meilleurs scores d’attention le jour suivant.

Bloomberg a noté que l’étude était petite et qu’une recherche plus approfondie avec un échantillon plus large est nécessaire pour confirmer ces résultats.

Bénéfices cognitifs de l’exercice à long terme

Bien que l’exercice soit bien connu pour ses bénéfices cognitifs à court terme, la durée et la persistance de ces effets restent incertaines.

Le co-auteur Andrew Steptoe, épidémiologiste à l’UCL, a précisé que l’étude suggère que les bénéfices cognitifs immédiats de l’exercice pourraient durer plus longtemps que ce que l’on pensait auparavant et souligne le rôle indépendant d’un bon sommeil dans l’amélioration des performances cognitives.

Une étude qui a examiné les correspondances correctes dans un jeu de mémoire chez les hommes et les femmes immédiatement après seulement 5 minutes d’exercice. (Most et al., Cognitive Research: Principles and Implications, 2017)

L’exercice améliore la circulation sanguine vers le cerveau, stimulant la libération de neurotransmetteurs tels que les endorphines. Une théorie suggère que l’activité physique renforce la connectivité des neurones dans l’hippocampe, une région du cerveau impliquée dans la mémoire et l’apprentissage, ce qui pourrait aider à améliorer la fonction de la mémoire.

Le potentiel de l’exercice pour retarder le déclin cognitif

Des recherches récentes ont également montré que l’exercice régulier peut augmenter la taille de l’hippocampe, retardant ainsi le déclin cognitif. De plus, une étude en Australie a révélé que l’entraînement par intervalles à haute intensité (HIIT) maintenu pendant six mois peut aider à préserver la fonction cognitive pendant des années.

Bien que l’exercice intense présente certains risques pour la santé et ne soit pas faisable pour tout le monde, il est encourageant de constater que même une activité modérée peut améliorer les fonctions cérébrales.

Il devient clair que les modes de vie sédentaires sont nuisibles à la fois à la santé physique et à la fonction cognitive.


Lisez l’article original sur :  Science Alert

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