Lac gelé : capsule millénaire

Sous le lac Enigma en Antarctique, un écosystème d’eau douce caché est scellé sous 9 mètres de glace depuis jusqu’à 14 millions d’années. Dirigée par des scientifiques italiens, l’équipe a utilisé des radars et des méthodes de forage avancées et sans contamination pour accéder à cet ancien biome isolé.
L’analyse montre que le lac Enigma abrite un écosystème microbien phylogénétiquement diversifié et à haute biomasse, distinct de tout autre lac antarctique recouvert de glace. Les chercheurs suggèrent que ces microbes sont les vestiges d’un écosystème ancien ayant prospéré avant que le lac ne gèle. La communauté microbienne forme un réseau trophique simple, allant des organismes photosynthétiques aux prédateurs et espèces symbiotiques.
Révéler la matière noire microbienne : les Patescibactéries et d’autres groupes microbiens uniques prospèrent dans le lac Enigma.

Les groupes microbiens clés découverts incluent Pseudomonadota, Actinobacteriota et Bacteroidota. Plus particulièrement, une abondance inattendue de Patescibactéries prospère malgré les niveaux de dioxygène dissous anormalement élevés dans la colonne d’eau. De plus, ces bactéries symbiotiques minuscules—souvent appelées « matière noire microbienne »—semblent jouer des rôles uniques et essentiels dans cet environnement extrême.
L’imagerie sous-marine a révélé que le fond du lac est recouvert de tapis microbiens divers, dominés par des cyanobactéries productrices d’oxygène absentes dans la colonne d’eau et la glace. Ces tapis forment des tapis froissés, des structures imposantes atteignant jusqu’à 60 cm de hauteur et des pointes en forme de dunes. L’écosystème stable et pressurisé, probablement alimenté par l’eau de fonte du glacier voisin Amorphous, abrite des Patescibactéries insaisissables, des microbes symbiotiques ultramicroscopiques qui pourraient jouer des rôles uniques dans les conditions extrêmes du lac Enigma.
Lire l’article original : Science Alert
Lire la suite : Scitke