Paludisme : épidémie en RDC

Paludisme : épidémie en RDC

Crédit : Pixabay

Une maladie précédemment non identifiée, responsable de dizaines de décès en République Démocratique du Congo, serait probablement le paludisme, a rapporté jeudi l’agence de santé de l’Union africaine.

Détectée pour la première fois fin octobre, l’épidémie a principalement touché la région de Panzi, située à environ 700 kilomètres au sud-est de la capitale Kinshasa. Ngashi Ngongo, chef de cabinet de l’Afrique CDC et responsable du bureau exécutif, a déclaré lors d’une conférence en ligne que le diagnostic actuel pointe le paludisme comme la cause la plus probable.

Ngongo a également souligné que la malnutrition dans la région avait aggravé la situation, ce qui en fait l’hypothèse principale. Cependant, la possibilité d’une maladie virale hémorragique survenant en même temps que le paludisme n’a pas été complètement écartée.

Selon les données de l’Afrique CDC, la maladie a causé 37 décès parmi près de 600 cas signalés dans les établissements de santé de Panzi. 44 autres décès, signalés au niveau communautaire, sont toujours en cours d’investigation.

Défis dans la gestion des épidémies : Infrastructures insuffisantes et pénurie de ressources

Les efforts pour gérer l’épidémie sont entravés par l’accès routier difficile et l’infrastructure sanitaire limitée dans la région. Les habitants font face à de graves pénuries d’eau potable et de fournitures médicales, ce qui aggrave les défis.

Le gouvernement congolais a noté que la région de Panzi, qui a connu une épidémie de fièvre typhoïde importante il y a deux ans, a l’un des taux de malnutrition les plus élevés du pays, avec 61 %.

Carte de la République Démocratique du Congo, montrant la localisation de Kwango, la province touchée, en rouge. (Profoss/NordNordWest/CC BY-SA 3.0/Wikimedia Commons)

Les épidémiologistes ont écarté le coronavirus plus tôt ce mois-ci, concluant que la maladie affecte principalement le système respiratoire. Les symptômes incluent de la fièvre, de la toux et des maux de tête, avec des premières constatations indiquant que les jeunes enfants sont disproportionnellement touchés. Environ 40 % des cas concernent des enfants de moins de cinq ans.

Pendant ce temps, la RDC, l’un des pays les plus pauvres du monde, continue de lutter contre une épidémie séparée de variole du singe (mpox) qui a fait plus de 1 000 morts ces derniers mois.


Lire l’article original :  Science Alert

Lire la suite :  Scitke

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