Entraînement + stimulation = force
Combiner un entraînement en résistance et la stimulation électrique musculaire conduit à une plus grande masse musculaire et force que l’entraînement en résistance seul.
Université du Texas à El Paso (note : image originale étendue à l’aide d’outils génératifs).
De nouvelles recherches suggèrent que l’utilisation d’un stimulateur musculaire électrique portable, non invasif, pendant l’entraînement en résistance peut conduire à de plus grandes améliorations de la force et de la masse musculaires par rapport à l’entraînement en résistance seul.
L’entraînement en résistance traditionnel, qui consiste en des exercices sollicitant les muscles contre une résistance externe, améliore la masse musculaire squelettique, la force et la puissance. De même, l’utilisation d’un dispositif de stimulation électrique neuromusculaire (NMES) couramment disponible et non invasif pour déclencher des contractions musculaires involontaires peut également augmenter la force et la masse des muscles du haut et du bas du corps.
Les chercheurs de l’Université du Texas à El Paso (UTEP) ont récemment mené une étude pour explorer les effets combinés de l’entraînement en résistance (RT) et de la stimulation électrique neuromusculaire (NMES) sur la masse et la force musculaires.
“À notre connaissance, aucune revue systématique ou méta-analyse n’a encore évalué l’efficacité de la combinaison de la NMES et de la RT”, ont observé les chercheurs. “Pour combler cette lacune, notre revue systématique et méta-analyse visait à évaluer comment la NMES superposée influence les gains de force et de masse musculaires de l’entraînement en résistance, comparé à l’entraînement en résistance conventionnel seul.”
Revue des études sur la stimulation électrique neuromusculaire (NMES) et l’entraînement en résistance.
Les chercheurs ont examiné 13 essais contrôlés randomisés et études d’intervention impliquant 374 participants qui utilisaient un dispositif NMES tout en effectuant des exercices de résistance traditionnels, tels que les développés couchés et les squats. Ces études ont été menées sur des individus en bonne santé, sans déficiences neurologiques ou musculaires.
“Une méta-analyse offre une vue plus complète des études abordant la même question de recherche”, a expliqué Sudip Bajpeyi, PhD, directeur du laboratoire de recherche Métabolisme, Nutrition et Exercice (MiNER) à l’UTEP et auteur principal de l’étude. “Cette approche nous permet de surmonter les limitations des études individuelles et de tirer des conclusions plus informées et fondées sur des preuves.”
Dans leur méta-analyse de 12 études comparant les améliorations de la force musculaire entre les groupes NMES-plus-RT et ceux pratiquant la RT conventionnelle, les chercheurs ont trouvé une différence moyenne normalisée (DMN) de 0,31 sur l’ensemble des études. Cependant, comprendre la signification de ce chiffre et l’utilisation de la DMN nécessite une explication plus approfondie.
Une différence moyenne normalisée (DMN) est utilisée dans les méta-analyses lorsque différentes études évaluent le même résultat mais le mesurent de manière différente. Pour permettre les comparaisons entre les études, les résultats doivent d’abord être standardisés à une mesure commune. Une fois standardisés, les résultats sont combinés dans la méta-analyse pour générer une seule valeur, la DMN.
Comprendre la Différence Moyenne Normalisée (DMN)
Cependant, la DMN n’est pas liée à une unité de mesure spécifique. Si la DMN est nulle, cela suggère que l’intervention n’a eu aucun effet par rapport au groupe témoin. Une DMN positive ou négative indique un résultat favorable ou défavorable, selon l’issue mesurée. Pour une explication plus détaillée des DMN, la vidéo ci-dessous offre des éclaircissements supplémentaires.
La combinaison de la NMES et de l’RT améliore la force et la masse musculaires
L’étude a révélé que la combinaison de la NMES avec l’RT conduisait à une plus grande force musculaire (DMN de 0,31) et à une plus grande masse musculaire (DMN de 0,26) par rapport à l’RT conventionnel. Les gains en masse musculaire étaient plus importants avec un entraînement combiné de 8 à 16 semaines par rapport à 2 à 8 semaines. Les chercheurs suggèrent qu’au moins huit semaines d’entraînement peuvent être nécessaires pour des améliorations significatives de la masse musculaire.
Une analyse de sensibilité a révélé que des variables de l’RT, comme les séries et les répétitions, ainsi que des fréquences de NMES de 85 Hz ou plus étaient liées à une augmentation de la force musculaire. En général, des facteurs comme la fréquence et la durée des séances influençaient positivement la force, mais pas la masse musculaire.
“C’est la première méta-analyse à examiner si l’ajout de NMES à l’RT augmente la force musculaire plus que l’RT seul”, ont conclu les chercheurs, notant une augmentation significative de la force avec la combinaison NMES-RT.
Aucune des études n’a contrôlé l’alimentation des participants, ce qui est crucial pour la croissance musculaire. L’apport en protéines est essentiel pour la force et la taille musculaires, favorisant la synthèse des protéines et empêchant leur dégradation. Sans contrôle de l’alimentation, son impact reste incertain, et de futures recherches avec un échantillon plus large sont nécessaires.
Malgré ces limites, les chercheurs soulignent la pertinence de leurs résultats, notamment pour ceux cherchant à améliorer la fonction musculaire et la force après une chirurgie ou une maladie.
“L’RT est recommandé pour augmenter la force et la masse musculaires”, ont-ils déclaré. “La NMES est couramment utilisée en thérapie pour prévenir la perte musculaire pendant l’inactivité et est pratique en raison de son faible coût et de sa facilité d’utilisation.”
Lisez l’article original sur : New Atlas
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