Toxicité accrue chez enfants autisme/TDAH

Toxicité accrue chez enfants autisme/TDAH

Molécule de bisphénol A. (Selvanegra/Canva Pro)

Ces dernières années, les diagnostics de troubles du spectre autistique (TSA) et de trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) ont considérablement augmenté, ce qui a entraîné des recherches continues sur les facteurs contribuant à ces conditions.

Principaux résultats sur le traitement du BPA chez les enfants

Une étude de 2023 a mis en évidence une différence clé dans la manière dont les enfants atteints d’autisme et de TDAH traitent le bisphénol A (BPA), un additif plastique courant, par rapport aux enfants neurotypiques.

Le BPA est largement utilisé dans les plastiques et les contenants alimentaires, mais des études précédentes l’ont lié à des risques pour la santé tels que la perturbation hormonale, le cancer du sein et l’infertilité.

Les bouteilles en plastique peuvent contenir l’additif bisphénol A. (fotoblend/pixabay)

Des chercheurs de l’Université Rowan et de l’Université Rutgers aux États-Unis ont examiné trois groupes d’enfants : 66 atteints d’autisme, 46 atteints de TDAH et 37 enfants neurotypiques. Ils se sont concentrés sur la glucuronidation, un processus chimique qui aide le corps à éliminer les toxines du sang par l’urine.

Réduction de la détoxification du BPA chez les enfants atteints de TSA et de TDAH

L’étude a révélé que les enfants atteints de TSA et de TDAH avaient une capacité réduite à éliminer le BPA et un composé similaire, le phtalate de diéthylhexyle (DEHP), par rapport aux enfants neurotypiques, ce qui les expose potentiellement à des effets toxiques prolongés.

Les chercheurs ont noté que les enfants atteints de TSA et de TDAH présentent une détoxification compromise de ces deux plastifiants, entraînant une exposition accrue dans leurs tissus.

Cependant, la différence n’était statistiquement significative que pour le BPA. Les enfants atteints de TSA ont montré une réduction de 11 % dans l’élimination du BPA, et les enfants atteints de TDAH ont montré une réduction de 17 % par rapport au groupe témoin.

Les chercheurs émettent l’hypothèse que des mutations génétiques pourraient altérer la capacité du corps à détoxifier le BPA, permettant ainsi à celui-ci de persister dans le corps et de nuire au développement et à la fonction neuronale.

L’incapacité d’éliminer le BPA chez certains individus pourrait affecter le développement de leurs neurones. (IMGMIDI/pixabay)

Facteurs génétiques et environnementaux dans les TSA et le TDAH

Bien que l’on pense que les TSA et le TDAH résultent d’une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux, cette étude suggère que les deux jouent un rôle. Cependant, cela ne constitue pas l’ensemble du tableau—certains enfants atteints de troubles du neurodéveloppement n’ont pas présenté de problèmes pour éliminer le BPA, ce qui indique d’autres facteurs contributifs.

Les recherches se poursuivent pour comprendre les origines exactes des TSA et du TDAH, qu’elles proviennent d’une exposition prénatale ou d’une exposition plus tardive. Les données actuelles sont insuffisantes pour prouver que l’exposition au BPA cause directement l’un ou l’autre des troubles.

Les chercheurs ont conclu : « Il existe une vaste quantité de preuves épidémiologiques pour établir une relation entre les troubles du neurodéveloppement et les polluants environnementaux tels que les plastifiants. »

Ils ont également noté que bien que l’impact complet des plastifiants sur les troubles du neurodéveloppement soit encore flou, la corrélation trouvée dans leur étude indique une relation significative.


Lire l’article original sur : Science Alert

Lire la suite : 2023’s Remaining Months: Healthier Food Trends to Watch

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