La Chine bat un record de fusion avec 1000 secondes

La Chine bat un record de fusion avec 1000 secondes

Le réacteur EAST
Xinhua

La Chine a atteint une étape majeure dans la quête de l’énergie de fusion pratique. Le réacteur EAST (Experimental Advanced Superconducting Tokamak) à Hefei a établi un nouveau record en maintenant une réaction de fusion pendant 1 066 secondes. Cette avancée montre des progrès significatifs vers la fusion en tant que source d’énergie propre et pratiquement illimitée.

Les efforts pour exploiter la fusion de l’hydrogène, la force derrière les bombes à hydrogène, sont en cours depuis des décennies, motivés par la curiosité scientifique, les défis techniques et les rivalités de la Guerre froide. Aujourd’hui, avec plus de 7,1 milliards de dollars d’investissements privés, l’objectif d’atteindre une énergie de fusion commerciale reste crucial. Un seul gramme de carburant deutérium-tritium peut libérer une énergie équivalente à 11 tonnes de charbon, offrant la promesse d’une énergie propre presque infinie.

Bien que la fusion des atomes d’hydrogène soit possible en laboratoire depuis des années, l’énergie de fusion pratique nécessite des conditions extrêmes : des températures de 100 à 150 millions de °C, des pressions de cinq à dix atmosphères et un plasma stable pendant des durées prolongées. Obtenir une stabilité à long terme est essentiel pour les futures centrales de fusion.

“Un dispositif doit fonctionner de manière stable et efficace pendant des milliers de secondes pour permettre une circulation de plasma auto-entretenue, essentielle pour une production d’énergie continue”, a souligné Song Yuntao, directeur de l’Institut de physique des plasmas de l’Académie des sciences chinoises.

EAST établit un nouveau record de fusion avec une puissance et une stabilité améliorées.

Le nouveau record de l’EAST s’appuie sur son précédent exploit de maintenir une réaction de 403 secondes en 2023. Cette amélioration a été rendue possible grâce aux mises à niveau du système expérimental, qui ont doublé la puissance tout en maintenant la stabilité.

Célébration du dernier record d’endurance
Xinhua

Il est important de noter que l’EAST constitue une étape intermédiaire plutôt qu’un point final. La Chine est l’un des sept membres du programme ITER, qui construit le plus grand réacteur tokamak de fusion au monde dans le sud de la France. Prévu pour commencer ses opérations vers 2035, l’ITER intègrera les résultats de l’EAST dans le cadre de la contribution de la Chine, représentant neuf pour cent de la construction et de l’exploitation du projet.


Lire l’article original :  New Atlas

Lire la suite : : Revolutionizing Edge Detection with Light-Speed Imaging

Share this post

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *