La FDA approuve le premier analgésique non opioïde en plus de 20 ans
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La FDA a approuvé le suzétrigine, le premier analgésique non opioïde en plus de 20 ans. Cette avancée offre une alternative plus sûre pour gérer la douleur aiguë sans risques de dépendance.
Une alternative plus sûre aux opioïdes
Les opioïdes, bien qu’efficaces, comportent un risque élevé de dépendance. Les patients qui les utilisent plus d’une semaine après une opération doublent leurs chances de dépendance à long terme. Des études montrent qu’environ 6 % des patients post-chirurgicaux aux États-Unis développent une consommation persistante d’opioïdes. Le suzétrigine pourrait aider à réduire ce risque en offrant un soulagement efficace de la douleur sans le potentiel addictif.
Comment fonctionne le suzétrigine
Le suzétrigine bloque les canaux sodium dans les cellules nerveuses, empêchant les signaux de douleur d’atteindre le cerveau. Contrairement aux anesthésiques locaux traditionnels, qui affectent les canaux sodium dans tout le corps — y compris le cœur et le cerveau —, le suzétrigine cible uniquement Nav1.8, un canal présent exclusivement dans les neurones périphériques sensoriels de la douleur. Cette sélectivité le rend à la fois puissant et sûr.
Une avancée majeure dans la gestion de la douleur
Vertex Pharmaceuticals a développé le suzétrigine (nom commercial Journavx) après avoir testé de nombreux médicaments potentiels. Il est au moins 30 000 fois plus sélectif pour Nav1.8 que pour les autres canaux sodium, minimisant ainsi les effets secondaires. Les essais cliniques avec plus de 1 000 patients ont montré que le suzétrigine était aussi efficace que les opioïdes pour traiter la douleur aiguë après des interventions chirurgicales comme l’ablation de cors et les abdominoplasties, mais avec moins d’effets secondaires et sans risque de dépendance.
Bien que l’efficacité du suzétrigine pour la douleur chronique reste incertaine, son approbation représente une étape importante dans le développement de traitements antidouleur non addictifs. Ce succès pourrait ouvrir la voie à des traitements ciblant d’autres canaux ioniques impliqués dans la douleur, ouvrant ainsi la voie à des solutions plus sûres et à long terme.
Lire l’article original : Science Alert
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