Tandis que ses mégapoles se développent, l’Arabie Saoudite mise gros sur l’IA

L’Arabie Saoudite ne manque certainement pas d’ambition. Parmi ses nombreux projets en cours, le royaume a signé un accord avec la société de centres de données DataVolt pour établir ce qu’elle prétend être le premier hub d’IA « véritablement durable » de la région.

Prévu pour être opérationnel d’ici 2028, le centre de données d’IA est destiné au district d’Oxagon de Neom, une ville portuaire industrielle massive et partiellement flottante conçue pour conduire la transition de l’Arabie Saoudite d’une économie dépendante du pétrole à un centre de tourisme et d’innovation. Le district accueillera également une usine de dessalement, une installation d’hydrogène vert et un centre de recherche océanographique.

Des plans ambitieux pour un centre de données de 1,5 gigawatt alimenté par des énergies renouvelables

Les détails sur le centre de données de 1,5 gigawatt restent rares à ce stade, mais on sait que l’investissement initial est fixé à 5 milliards de dollars, avec l’intention d’alimenter l’installation à partir de sources d’énergie renouvelables telles que l’éolien et le solaire. Cependant, compte tenu des énormes besoins énergétiques en jeu et du manque de précisions, ces affirmations doivent pour l’instant être accueillies avec un certain scepticisme.

Selon le communiqué de presse, “Dans le cadre de cet accord, Oxagon louera à DataVolt le terrain nécessaire au développement de l’installation et fournira à l’opérateur de centre de données durable un soutien en matière d’infrastructures. L’ambition est que l’installation soit entièrement alimentée par des énergies renouvelables, offrant une solution de centre de données intégrée et complète. Le projet utilisera des technologies de refroidissement avancées et est conçu pour fonctionner avec un bilan carbone neutre, répondant ainsi aux défis mondiaux de la disponibilité énergétique et de l’empreinte carbone des centres de données.”

Dans le cadre de son objectif plus large de devenir une “puissance numérique” régionale, les autorités saoudiennes ont précédemment souligné leur intention d’utiliser l’intelligence artificielle pour surveiller presque tous les aspects de la vie quotidienne au sein de sa mégapole futuriste, The Line.

Une infrastructure alimentée par l’IA pour une mégapole

Bien que le concept puisse sembler dystopique, le gouvernement vise à accueillir 300 000 résidents dans The Line d’ici 2030, avec un objectif à long terme de 9 millions. Gérer des services essentiels tels que l’approvisionnement en eau, la consommation d’énergie et l’élimination des déchets à une telle échelle représente un défi logistique considérable. L’utilisation de l’IA et des technologies de surveillance avancées pour automatiser la gestion de la ville constitue une solution pratique à cette complexité.

Pour l’instant, c’est à peu près toute l’information disponible, mais il s’agit d’un projet monumental en architecture, en ingénierie et en technologie, avec de nombreux composants massifs encore en cours de réalisation. La station balnéaire de Sindalah est déjà achevée, mais d’autres hôtels, gratte-ciel, ponts, marinas, etc., sont encore à venir. Nous vous tiendrons informés de l’évolution de la situation.

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