Robot aquatique ondulant

Robot aquatique ondulant

Le robot est idéal pour des environnements comme les étangs, où il ne blesse pas les animaux et ne s’emmêle pas dans les débris.
EPFL

Pour collecter des données en toute sécurité dans des environnements aquatiques délicats, des chercheurs ont développé un robot imitant le mouvement de nage des vers plats.

Ces vers se déplacent généralement sur le fond marin, mais peuvent aussi onduler pour avancer dans l’eau. Inspirés par ce mécanisme, des scientifiques de l’EPFL en Suisse ont conçu un robot compact et autonome capable de se mouvoir librement à la surface de l’eau.

Pesant seulement 6 grammes et mesurant 45 mm sur 55 mm, ce robot alimenté par batterie utilise deux membranes en caoutchouc souple comme nageoires. Chacune est reliée à un actionneur électrohydraulique générant des ondes rythmiques. Un système embarqué délivre jusqu’à 500 volts tout en ne consommant que 500 milliwatts, assurant un déplacement efficace et fluide.

Une vue de dessus du robot, avec ses membranes de nage transparentes invisibles sur le fond blanc
EPFL

Efficace et silencieux : un robot nageur rapide et polyvalent

Ce système permet au robot de glisser sur l’eau à une vitesse pouvant atteindre 12 cm (4,7 po) par seconde. Il surpasse même la capacité de nage naturelle du ver plat, ses nageoires ondulant 10 fois plus vite. Au-delà du simple mouvement en avant, le robot peut tourner, se déplacer latéralement ou même reculer s’il est équipé d’actionneurs supplémentaires—le tout sans produire de bruit moteur.

Actuellement, le prototype est doté de capteurs de lumière servant d’yeux rudimentaires, lui permettant de suivre de manière autonome des sources lumineuses en mouvement. Il peut également pousser des objets flottants pesant plus de 16 fois son propre poids.

Les futures versions de ce robot pourraient être utilisées pour la surveillance environnementale, le suivi de la pollution et l’agriculture de précision, notamment dans des environnements comme les rizières inondées.

« Notre objectif est d’allonger les durées de fonctionnement et d’améliorer l’autonomie », déclare Florian Hartmann, ancien chercheur de l’EPFL, qui dirige désormais un groupe de recherche à l’Institut Max Planck pour les systèmes intelligents en Allemagne. « Les enseignements tirés de ce projet font non seulement progresser la robotique bio-inspirée, mais posent aussi les bases de systèmes robotiques réalistes capables de s’intégrer harmonieusement à la nature. »

La recherche a été récemment publiée dans Science Robotics, et une vidéo de démonstration montre le robot en action.

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