Les mines abandonnées pourraient être réutilisées comme batteries à énergie gravitationnelle

Une batterie à gravité génère de l’électricité en libérant une charge lourde, convertissant l’énergie potentielle en énergie lorsque la demande du réseau est élevée. Lorsque de l’énergie excédentaire est disponible, le système remonte la charge pour une utilisation future.

Un exemple courant est celui des systèmes hydroélectriques à pompage-turbinage, où l’eau s’écoule en aval pour générer de l’énergie et est pompée en amont lorsqu’il y a un excès d’énergie.

En 2022, des chercheurs de l’IIASA autrichien ont proposé d’utiliser le freinage régénératif dans les ascenseurs de grande hauteur pour générer de l’électricité lorsque des charges pondérées se déplacent entre les étages, gérées par des robots autonomes.

S’appuyant sur cela, ils ont introduit le système de stockage d’énergie par gravité souterraine (UGES), qui utilise des puits de mine abandonnés pour stocker de l’énergie. Les ascenseurs dans les puits monteraient et descendraient des conteneurs remplis de sable, générant de l’électricité grâce au freinage régénératif.

Pour optimiser l’efficacité, le système transporterait le sable au fond du puits lorsque la demande d’énergie est élevée. Au fil du temps, à mesure que la zone de stockage inférieure se remplit, l’énergie excédentaire du réseau serait utilisée pour ramener le sable à la surface. Des convoyeurs électriques et des camions bennes géreraient le processus de chargement et de déchargement.

Une solution énergétique mondiale prometteuse

Les chercheurs estiment que l’UGES pourrait stocker entre 7 et 70 térawattheures (TWh) d’énergie dans le monde. Les pays avec de nombreuses mines abandonnées, tels que la Chine, l’Inde, la Russie et les États-Unis, seraient des emplacements de choix pour ces centrales de stockage.

Au-delà du stockage d’énergie, l’UGES pourrait également créer de nouveaux emplois dans les communautés minières touchées par les fermetures. « Lorsqu’une mine ferme, des milliers de travailleurs perdent leur emploi. L’UGES pourrait offrir des opportunités d’emploi à mesure que ces mines passent à des installations de stockage d’énergie », a expliqué Julian Hunt, chercheur principal de l’IIASA sur l’étude. « Étant donné que les mines disposent déjà d’une infrastructure essentielle et de connexions au réseau électrique, le coût de la mise en œuvre de l’UGES est nettement inférieur. »

Depuis la première publication de cette étude, Hunt a suscité l’intérêt de diverses parties prenantes, dont trois propriétaires de mines, deux investisseurs (dont un cadre de YouTube) et trois développeurs de projets. De plus, il développe de nouveaux concepts de stockage d’énergie basés sur la gravité et prévoit de publier d’autres recherches plus tard en 2025.

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Lire l’article original : New Atlas

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