Startup spatiale : démo laser en 2026

Aetherflux
L’idée de récolter de l’énergie solaire dans l’espace et de la transmettre sur Terre — quelque chose qui pourrait être décrit comme un « Starlink pour l’électricité » — peut sembler ambitieuse, voire un peu utopique. Mais cela n’a pas empêché Baiju Bhatt de parier dessus.
Bhatt, le milliardaire et cofondateur de l’application financière Robinhood, a lancé Aetherflux, une startup entièrement consacrée à la transmission d’énergie solaire des satellites vers des récepteurs terrestres. Après avoir annoncé le projet l’année dernière, il a déjà sécurisé 50 millions de dollars de financement de série A auprès d’investisseurs de la Silicon Valley et prévoit de réaliser une démonstration en 2026.
La course mondiale pour l’énergie solaire spatiale
D’autres efforts similaires ont gagné en importance ces dernières années. En 2022, la Chine a construit une installation de vérification au sol de 75 mètres de haut pour étudier comment recevoir de l’énergie solaire transmise sans fil. En 2024, le pays a également révélé des plans pour construire une station d’énergie solaire spatiale d’un kilomètre de large.
L’Agence spatiale européenne explore également ce concept, ainsi qu’une startup britannique en partenariat avec l’Islande. En 2023, l’Institut de technologie de Californie (Caltech) a réussi à démontrer la transmission d’une petite quantité d’énergie d’un satellite vers la Terre à l’aide d’ondes micro-ondes.
Aetherflux affirme avoir déjà réussi à transmettre de l’énergie dans un environnement de laboratoire. Mais l’entreprise suit une voie différente : « Nous construisons une constellation de petits satellites en orbite terrestre basse, travaillant ensemble pour transmettre de l’énergie à de nombreuses petites stations terrestres. Au lieu d’utiliser des micro-ondes, nous nous appuierons sur des lasers infrarouges, qui permettent une sortie de puissance plus élevée et des récepteurs terrestres plus petits. »
Dans une interview avec TechCrunch, Bhatt a expliqué que l’entreprise développe des stations terrestres portables d’environ 5 à 10 mètres (16 à 32 pieds) de diamètre pour fournir de l’électricité dans le monde entier.
Alimenter les zones éloignées et les missions militaires
La mission d’Aetherflux est de capturer l’énergie solaire et de la livrer aux îles éloignées, aux régions sinistrées par des catastrophes et aux opérations militaires américaines à l’étranger. L’entreprise met un accent particulier sur ce dernier cas d’utilisation et a reçu l’approbation pour un soutien financier du Département de la Défense des États-Unis via le fonds d’amélioration des capacités énergétiques opérationnelles (OECIF).
Malgré un intérêt croissant, l’énergie solaire spatiale reste un défi hautement complexe. Notre collègue David Szondy a précédemment expliqué en détail son fonctionnement et pourquoi elle est si difficile à réaliser.
La YouTuber scientifique Sabine Hossenfelder fait partie de ceux qui sont sceptiques à propos de la technologie, citant des obstacles majeurs comme les fluctuations de température extrêmes que subissent les satellites lorsqu’ils passent à travers l’ombre de la Terre, ainsi que la nécessité d’une synchronisation ultra-précise des faisceaux d’énergie provenant de systèmes assemblés de manière complexe.
Malgré cela, Aetherflux continue d’avancer. L’entreprise prévoit d’utiliser un bus de satellite — le système central d’un satellite qui gère la propulsion, les communications et d’autres fonctions vitales — fourni par la société technologique spatiale basée à Los Angeles, Apex Space.

Avec un financement total de 60 millions de dollars et le soutien de l’armée américaine, Aetherflux prévoit de lancer sa démonstration en orbite terrestre basse d’ici 2026.
Lisez l’article original sur : New Atlas
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