Vapoter peut causer le poumon du pop-corn

Vapoter peut causer le poumon du pop-corn

Crédit : (AleksandrYu/Getty Images)

Un adolescent américain aurait développé la maladie appelée « poumon du pop-corn » après avoir vapoté en secret pendant trois ans.

Le poumon du pop-corn, ou bronchiolite oblitérante, est une maladie pulmonaire rare, grave et irréversible qui endommage les petites voies respiratoires, entraînant toux persistante, sifflements, essoufflement et fatigue.

Le terme « poumon du pop-corn » est apparu au début des années 2000, après que plusieurs employés d’une usine de maïs soufflé micro-ondable ont développé des problèmes pulmonaires en inhalant du diacétyle, un arôme utilisé pour donner la saveur beurrée au pop-corn.

Le diacétyle, ou 2,3-butanedione, devient nocif lorsqu’il est inhalé sous forme d’aérosol. Il provoque une inflammation et une fibrose des bronchioles, les plus petites voies respiratoires des poumons, rendant la respiration de plus en plus difficile.

Conséquence : des lésions pulmonaires irréversibles, souvent invalidantes.

Bien que le diacétyle soit le coupable le plus connu, l’inhalation d’autres substances chimiques toxiques, comme des carbonyles volatils tels que le formaldéhyde et l’acétaldéhyde — également présents dans les vapeurs de cigarettes électroniques — peut aussi provoquer cette maladie.

Le plus préoccupant ? Il n’existe aucun traitement curatif contre le poumon du pop-corn. Une fois les poumons endommagés, les médecins tentent de soulager les symptômes à l’aide de bronchodilatateurs, de corticoïdes ou, dans les cas les plus graves, par une greffe pulmonaire.

Ainsi, la prévention, et non le traitement, reste la seule protection véritable. Mais pour les jeunes vapoteurs, cette prévention est loin d’être évidente.

Le dilemme du vapotage

Le vapotage est devenu particulièrement populaire parmi les adolescents et les jeunes adultes, probablement en raison de la grande variété de produits de vape aromatisés – allant du chewing-gum et de la barbe à papa au mangue glacé. Cependant, ces saveurs sucrées et fruitées ont un coût chimique.

Les e-liquides peuvent contenir de la nicotine, mais ils renferment également un mélange de produits chimiques destinés à attirer les utilisateurs. Bien que de nombreux arômes soient approuvés pour un usage alimentaire, cela ne signifie pas qu’ils sont sûrs à inhaler.

Lorsque vous consommez des produits chimiques, votre système digestif les traite, et le foie les filtre avant qu’ils ne pénètrent dans la circulation sanguine, ce qui aide à réduire leur potentiel de danger.

Cependant, lorsqu’on inhale des produits chimiques, ce processus de filtration est complètement contourné. Ils pénètrent directement dans les poumons, puis dans la circulation sanguine, atteignant des organes vitaux comme le cœur et le cerveau en quelques secondes.

C’est ce qui a rendu les premiers incidents dans les usines de pop-corn si tragiques. Manger du pop-corn au beurre ? Complètement inoffensif. Inhaler le produit chimique beurré ? Dévastateur.

L’intricité chimique du vapotage

La situation concernant le vapotage est encore plus floue. Les experts estiment que les fabricants utilisent actuellement plus de 180 agents aromatisants distincts dans les produits de cigarettes électroniques.

Crédit : Os e-líquidos podem conter nicotina, mas também incluem um coquetel químico. (Gilmanshin/Canva)

Lorsque chauffés, de nombreux produits chimiques se décomposent en nouveaux composés, dont certains n’ont jamais été testés pour leur sécurité lorsqu’ils sont inhalés. Cela soulève des préoccupations importantes.

Bien que le diacétyle ait été retiré de certains produits de vapotage, il peut encore être présent dans d’autres. De plus, ses remplaçants — l’acétoïne et le 2,3-pentanedione — pourraient être tout aussi nuisibles.

Même si le diacétyle n’est pas la seule cause, une exposition répétée à divers produits chimiques et leurs sous-produits pourrait augmenter le risque de poumon du pop-corn et d’autres problèmes respiratoires.

L’adolescente américaine qui a développé cette maladie en est une triste illustration. Son histoire ressemble à la crise Evali de 2019 (lésion pulmonaire associée à l’utilisation de produits de vapotage ou de cigarettes électroniques), qui a fait 68 morts et plus de 2 800 hospitalisations aux États-Unis.

L’épidémie a été finalement attribuée à l’acétate de vitamine E, un agent épaississant utilisé dans certains produits de vapotage à base de cannabis. Lorsqu’il est chauffé, il libère un gaz hautement toxique appelé kétène.

Des études récentes tirent la sonnette d’alarme sur les effets du vapotage sur la santé respiratoire des jeunes.

Une étude mondiale a révélé que les adolescents qui vapotent présentent notablement plus de symptômes respiratoires, même après avoir pris en compte leurs habitudes de tabagisme. Le type de saveurs, les sels de nicotine et la fréquence d’utilisation étaient tous associés à ces symptômes.


Lisez l’article original sur :  Sciencealert

En savoir plus :  Injectable Pacemaker Regulates Heartbeat for Five Days, Then Dissolves

Partager cette publication

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *