La société nucléaire obtient 46 M$ pour ses réacteurs

La société nucléaire obtient 46 M$ pour ses réacteurs

Crédit : Pixabay

La société nucléaire adopte une stratégie traditionnelle pour la construction de nouveaux réacteurs nucléaires. Au lieu de créer un tout nouveau design ou de se concentrer sur la production de masse de modèles plus petits, l’entreprise prévoit de construire une série de réacteurs basés sur des conceptions éprouvées et existantes.

Startup nucléaire lève 46,3 millions de dollars lors d’un financement de série A, vise un objectif de 51,3 millions de dollars.

La startup, fondée il y a deux ans, a révélé le mois dernier son tour de financement de série A, avec la participation de CIV, Goldcrest Capital, MCJ Collective, True Ventures et Wonder Ventures. Bien qu’elle ait initialement gardé confidentiel le montant levé, TechCrunch a désormais confirmé via un dépôt auprès de la SEC que l’entreprise a levé 46,3 millions de dollars sur un objectif de 51,3 millions de dollars pour ce tour.

Trois entrepreneurs en série — Jonathan Webb, ancien PDG d’AppHarvest ; Kiran Bhatraju, PDG d’Arcadia ; et Patrick Maloney, PDG de CIV — ont fondé The Nuclear Company en 2023. La startup se concentre sur des sites disposant déjà des permis ou licences nécessaires à l’exploitation. D’après les documents déposés auprès de la Commission de réglementation nucléaire pour des licences combinées d’exploitation et des permis de site anticipés, moins d’une douzaine de sites remplissent ces critères.

Sur les sites les plus avancés, proches de la phase de construction, chaque emplacement pourrait accueillir des réacteurs produisant plus de 1 gigawatt d’électricité. The Nuclear Company prévoit de développer un total de 6 gigawatts dans sa flotte initiale de réacteurs.

Les centres de données alimentent la hausse de la consommation d’électricité aux États-Unis.

Ce tour de financement intervient alors que les entreprises technologiques et les fournisseurs d’énergie peinent à sécuriser suffisamment d’électricité pour alimenter les centres de données. Selon Grid Strategies, la demande en électricité aux États-Unis augmentera de près de 16 % d’ici 2029, après des années de consommation relativement stable. L’un des principaux moteurs de cette hausse est l’industrie des centres de données, dont la consommation énergétique pourrait quadrupler d’ici la fin de la décennie.

Face aux inquiétudes concernant d’éventuelles pénuries d’électricité, les géants de la tech s’associent de plus en plus avec des startups et des développeurs dans le nucléaire. Google collabore avec Kairos pour déployer 500 mégawatts de petits réacteurs modulaires (SMR), tandis qu’Amazon a participé à une importante levée de fonds de 700 millions de dollars pour les initiatives SMR de X-energy. Meta a lancé un appel à propositions pour jusqu’à 4 gigawatts de nouvelle capacité de production, et Microsoft s’associe à Constellation Energy pour aider à redémarrer un réacteur à Three Mile Island.

Cependant, l’énergie nucléaire fait face à plusieurs défis, prévus ou non. L’un des obstacles attendus est la concurrence de l’énergie solaire. Les entreprises technologiques et les exploitants de centres de données acquièrent activement des capacités issues de fermes solaires, souvent par le biais de contrats à grande échelle. Ces installations solaires sont généralement associées à de grandes batteries pour fournir de l’électricité en continu. Leur attrait repose sur un faible coût et des délais de développement relativement courts, les nouveaux projets étant souvent achevés en environ 18 mois.

L’énergie nucléaire subit un revers financier alors qu’un projet de loi proposé cherche à mettre fin aux subventions de l’Inflation Reduction Act.

L’énergie nucléaire pourrait bientôt rencontrer de nouveaux défis financiers. Cette semaine, la commission des moyens et des ressources de la Chambre des représentants a publié un projet de loi de réconciliation qui supprimerait les subventions à l’énergie nucléaire accordées dans le cadre de l’Inflation Reduction Act. Actuellement, les centrales nucléaires sont éligibles à des crédits d’impôt pouvant aller jusqu’à 15 dollars par mégawattheure.

La plupart des nouvelles centrales nucléaires, y compris celles prévues par The Nuclear Company, ne devraient pas entrer en service avant le début des années 2030. Les prévisions pour les cinq prochaines années étant très divergentes, les grandes centrales nucléaires mises en service dans une décennie pourraient se retrouver confrontées à une incertitude financière.


Lis l’article original sur : TechCrunch

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